Cet article s’appuie largement sur la vidéo « L’hypersensibilité chez l’enfant » de Sarah Dewavrin (coach parentale en neurosciences affectives). Vous pouvez la visionner ici : L’hypersensibilité chez l’enfant — Sarah Dewavrin (YouTube).
Introduction
Dans sa vidéo, Sarah Dewavrin présente l’hypersensibilité chez l’enfant non pas comme un défaut, mais comme un trait qui, s’il est bien compris et accompagné, peut devenir une richesse personnelle. De plus en plus de parents et d’enseignants se demandent : « Mon enfant est-il hypersensible ? »
Qu’est-ce que l’hypersensibilité chez l’enfant ?
Dans la vidéo, Sarah définit l’hypersensibilité comme une réactivité émotionnelle et sensorielle accrue, une intensité dans les ressentis que l’enfant vit plus fortement que la moyenne.
Ainsi, un enfant hypersensible peut :
- réagir intensément à une frustration ou une contrariété,
- être sensible aux lumières vives, aux bruits, aux textures,
- percevoir finement les émotions des autres,
- éprouver le besoin de moments de calme pour récupérer.
Contrairement à certaines idées reçues, ce n’est pas une pathologie : c’est un trait de tempérament. Cet état peut être transformé en force avec un accompagnement adapté.
Les signes de l’hypersensibilité
Sarah Dewavrin mentionne plusieurs comportements souvent observés chez l’enfant hypersensible :
- Émotions intenses et réactions vives, parfois disproportionnées aux yeux des adultes.
- Grande empathie, captant les ambiances et émotions autour de lui.
- Besoin de retrait ou de solitude, pour se ressourcer après des interactions sociales.
- Hypersensibilité sensorielle : bruits forts, lumière crue, vêtements irritants.
- Perfectionnisme ou peur de l’échec, car l’enfant ressent intensément la pression.
Ces signes peuvent varier selon l’âge, le tempérament et l’environnement de l’enfant.
Atouts et défis de l’hypersensibilité chez l’enfant
Les atouts liés à l’hypersensibilité
Sarah insiste sur les forces qui peuvent émerger :
- créativité et imagination,
- empathie profonde,
- finesse de perception,
- capacité à ressentir intensément le monde.
Elle encourage à voir l’hypersensibilité non comme une limitation, mais comme un potentiel à cultiver.
Les difficultés liées à l’hypersensibilité
La vidéo évoque aussi les difficultés :
- surcharge émotionnelle,
- malentendus avec les adultes (qui peuvent juger « trop sensible »),
- fatigue liée aux stimuli,
- besoin accru de soutien pour gérer les émotions.
Comment accompagner un enfant hypersensible ?
1. Accueillir l’émotion avec bienveillance
Comme le souligne Sarah, valider ce que l’enfant ressent est fondamental. Ne pas nier ni minimiser, mais reconnaître : « Je vois que cela t’a beaucoup touché. »
2. Offrir des temps de pause et de retrait
L’enfant a besoin de moments calmes pour digérer ses ressentis. La vidéo recommande de prévoir explicitement ces moments dans la journée, comme un « espace cocon ».
3. Adapter l’environnement sensoriel
Sarah propose de réduire les stimuli négatifs : lumière douce, bruit maîtrisé, objets sensoriels rassurants.
4. Poser un cadre clair et sécurisant
Elle mentionne que l’enfant hypersensible a besoin de repères stables : limites bien posées et sécurité affective.
5. Encourager l’expression émotionnelle
Dans la vidéo, elle suggère des outils concrets : dessins, carnet de ressentis, discussions sur ce que l’enfant a vécu dans la journée.
6. Sensibiliser l’entourage
Pour que la fratrie, les enseignants ou les proches comprennent ce trait, Sarah recommande de partager les notions clés de l’hypersensibilité.
7. Favoriser l’autonomie émotionnelle
L’objectif est que l’enfant apprenne à reconnaître ses signaux internes (fatigue, stress) et à utiliser ses propres outils pour se réguler : respiration, moment seul, demander de l’aide.
Exemple concret : l’enfant hypersensible qui ne veut pas mettre ses chaussettes
Refuser d’enfiler des chaussettes peut être un signal sensoriel fort chez un enfant hypersensible. Les coutures, l’élastique serré, la matière qui « gratte » ou la sensation de compression peuvent être vécus comme agressifs.
Comment réagir, étape par étape ?
- Accueillir et nommer : « Je vois que ces chaussettes te gênent, on va chercher ensemble ce qui ne va pas. »
- Identifier le déclencheur : c’est la couture au bout ? l’élastique ? la matière trop chaude ? Laissez l’enfant toucher/comparer.
- Proposer des alternatives : modèles sans couture ou coutures plates, tiges plus souples, tailles au-dessus si besoin, matières douces (coton peigné, bambou).
- Adapter le rituel : enfiler les chaussettes dans un moment calme, après respiration profonde ou un jeu sensoriel (presser une balle molle) pour « préparer » le pied.
- Donner du choix : 2 paires possibles sur la table. Le choix redonne du contrôle et réduit la lutte.
- Valider et renforcer positivement : « Tu as très bien expliqué ce qui te gênait, merci. On a trouvé une solution ensemble. »
Conclusion
Cette vidéo de Sarah Dewavrin est une excellente ressource pour comprendre en profondeur l’hypersensibilité chez l’enfant. Elle nous rappelle que ce trait, souvent mal interprété, peut devenir une force de vie si on l’accompagne intelligemment. En intégrant ses conseils : accueillir l’émotion, aménager l’environnement, poser un cadre, promouvoir l’autonomie… nous aidons l’enfant à transformer sa sensibilité en un catalyseur de confiance, de créativité et de résilience.
Pour aller plus loin : regardez la vidéo complète : L’hypersensibilité chez l’enfant — Sarah Dewavrin (YouTube).
